En 2020, Madagascar a été frappée par une grande sécheresse impactant fortement l’activité agricole. Le 24 novembre 2020, les organisations du groupe Fifata ont organisé, avec l’appui de Fert, un atelier national pour évoquer les problèmes d’accès à l’eau des agriculteurs malgaches et interpeller les pouvoirs publics. Elles ont produit un film pour alerter sur l’urgence du problème.
A Madagascar, les agriculteurs manquent d’eau
Les pluies arrivent plus tard chaque année et sont irrégulières (alternance de sécheresses et d’inondations) et le manque d’eau a de graves conséquences sur l’agriculture malgache. Sur les hautes terres, aux alentours de la capitale Antananarivo, les producteurs ont dû abandonner la culture de certaines parcelles. La sécheresse provoque également des attaques d’insectes et un surplus de dépenses pour le transport de l’eau. Le bilan est lourd avec des pertes atteignant 50% du revenu pour certains producteurs.
Ce problème de déficit hydrique est la conséquences du réchauffement climatique et de la destruction des forêts. Les infrastructures hydro agricoles, vieillissantes et mal entretenues, ne permettent pas de maintenir un niveau d’eau suffisant alors que le nombre d’utilisateurs augmente. On assiste alors à des conflits sociaux pour l’accès à l’eau.
Fifata se mobilise sur les problèmes d’accès à l’eau
Le groupe Fifata accompagne ses producteurs membres dans le développement de pratiques agroécologiques, plus résilientes aux changements climatiques. Avec le soutien de l’Union Européenne et de l’AFD, Fifata crée également des retenues d’eau et aide les producteurs à investir dans des motopompes gérées collectivement.
Mais une intervention des pouvoirs publics est indispensable. L’atelier organisé en novembre avait pour but de rendre visibles les problèmes rencontrés par les agriculteurs et de proposer des solutions viables aux pouvoir publics.
Construire des infrastructures, définir une gestion concertées entre autorités locales et producteurs, lutter contre les feux de brousse et la déforestation et considérer les organisations paysannes comme des acteurs stratégiques de la lutte contre le réchauffement climatique sont parmi les solutions proposées par le groupe Fifata.