En février 2014, 265 agriculteurs de la commune de Sidi Ayad (Rich) se sont regroupés en coopérative. « 3 000 t de pommes sont récoltées tous les ans, mais la production est de faible qualité, les conditions de cueillette, stockage et transport mauvaises et les conditions de vente peu favorables :
- 80% des pommes sont vendues sur pied à 0.15-0.40 €/kg
- 15% au souk à 0.25-0.60 €/kg
- 5% aux intermédiaires, après stockage, à 0.60-1 €/kg »
Pour lever les difficultés de valorisation des pommes, la coopérative s’est engagée sur divers chantiers :
- l’amélioration de la production, en quantité mais aussi en qualité afin de (i) faciliter la conservation des pommes et (ii) d’accéder à des marchés plus rémunérateurs
- la conservation des pommes (unité frigorifique opérationnelle en 2021) permettant ainsi d’accéder à des marchés plus rémunérateurs
- la transformation en jus et vinaigre (unité opérationnelle en 2021) pour valoriser les pommes de moindre qualité
Dans cette logique, le service de location de caisses en plastique est lancé en 2018. Il contribue aux deux premiers chantiers : les arboriculteurs améliorent la qualité des pommes par de meilleures pratiques de cueillette et transport ; négocient de meilleurs prix de vente pour une partie de leur production en pratiquant le tri des pommes ; etc.
3500 caisses, d’une capacité de 20 kg, ont été achetées en 2018.
- 38 arboriculteurs ont loué les caisses en 2018, pour un chiffre d’affaire de 1 800 € au niveau de la coopérative
- 35 arboriculteurs en 2019, pour 2 500 € : une même caisse a pu être louée 2 mois de suite à 2 arboriculteurs distincts
Un premier bilan après deux campagnes de fonctionnement souligne que le service est bien géré et qu’il satisfait les arboriculteurs en bénéficiant. Mais il ne touche que 4 % de la production des membres de la coopérative et reste de ce fait largement insuffisant. Même si la coopérative a finalement décidé de ne louer les caisses que pour les pommes (elles pouvaient également servir aux abricots et olives puisque les saisons sont différentes), les recettes déjà engendrées permettent de développer le service avec l’achat dès mai 2020 de 1000 caisses complémentaires (contre 800 initialement prévues).
Le défi actuel est d’investir dans plus de caisses pour répondre à la demande des membres et outiller suffisamment l’unité frigorifique d’ici son opérationnalisation (50 000 caisses).