Du 3 au 7 juillet 2017, 22 personnes – élus et techniciens d’organisations de producteurs africaines partenaires de Fert, mais également conseillers techniques et chargés de projets Fert – se sont retrouvés à Paris pour la 3e édition des rencontres TransFert. Retour sur une semaine pas comme les autres.
Instaurées comme un rituel depuis le début du programme TransFert en 2015, les rencontres annuelles sont vécues comme un moment important d’interconnaissance, mais surtout de partage des problématiques et des avancées dans les actions menées dans les cinq pays concernés par ce programme : Burkina Faso, Cote d’Ivoire, Kenya, Madagascar, Tanzanie.
Après Madagascar (2015) et le Burkina Faso (2016), les rencontres 2017 se déroulaient en France dans un format plus réduit (5 jours de travaux au lieu de 10 à Madagascar et 9 au Burkina Faso). Des rencontres dans un format aménagé puisqu’il s’agissait moins d’un programme de visites et d’échanges sur les thématiques phares du programme, que d’évaluer ces trois premières années d’actions transversales afin de mieux envisager l’avenir et prendre le temps de réfléchir à la posture d’accompagnement de Fert ; avec, en point d’orgue le 5 juillet, l’Assemblée générale de Fert et une table-ronde. Découpée en trois temps distincts, la semaine fut dense pour les participants.
Pour débuter la semaine, dans les locaux de l’Ifocap, lieu emblématique de la formation des cadres et responsables agricoles, les évaluateurs du programme présentaient leurs conclusions et recommandations pour la continuité du programme afin de répondre au mieux aux problèmes auxquels font face les agriculteurs des pays africains concernés.
Le mercredi 5 juillet, tous les participants africains étaient invités à assister à l’Assemblée Générale statutaire de Fert pendant laquelle Henri de Benoist passait le flambeau de la Présidence à Jean-François Isambert. L’après-midi, une table-ronde était organisée. Intitulée « Les organisations de producteurs, moteurs du développement agricole : quelles conditions pour leur viabilité ? », elle mettait en lumière les avancées des organisations présentes – Fifata et Ceffel pour Madagascar, les Unions de producteurs de niébé pour le Burkina Faso – en matière de viabilité organisationnelle, technique, et financière, en croisant les regards avec une organisation française, la Fruitière de La Brune, qui témoignait sur la question de la viabilité de l’OP dans son environnement.
Une dernière séquence a permis de donner la parole aux techniciens de terrain de ces organisations professionnelles mais également aux conseillers Fert, pour parler des méthodes adoptées pour accompagner les OP vers la viabilité.
Afin de poursuivre sur ce thème, la majeure partie du groupe s’est retrouvée à la cité internationale universitaire de Paris le lendemain pour deux jours de session de formation autour de la fonction de conseiller auprès d’OP. Animée par l’Ifocap, cette séquence fut l’occasion de s’arrêter sur des situations vécues et d’analyser ensemble les postures à adopter pour répondre au mieux aux problématiques rencontrées par les organisations d’agriculteurs.
Parallèlement, les élus burkinabés et malgaches sont quant à eux partis pour deux jours en Beauce à l’invitation d’un administrateur de Fert, Paul Henri Doublier, pour un programme de visites sur le thème de la formation et de l’accompagnement des jeunes en agriculture : échanges avec un jeune agriculteur investi dans le syndicat local, rencontre à la coopérative Axereal pour discuter de leur programme de soutien aux jeunes coopérateurs, et visite du lycée agricole de Nermont à Chateaudun.
Chacun a pu repartir dans son pays, satisfait du temps investi dans ce séjour, et prêt à poursuivre l’aventure collective de ce programme multi-pays.