Quelles plantes de couverture implanter pour protéger les sols ? Quels semoirs utiliser ? Comment diversifier la rotation avec des méteils ? Quel rôle pour les OP dans l’agriculture de conservation (AC) ? Comment obtenir plus de visibilité et d’écoute vis-à-vis des décideurs nationaux ?
Telles étaient quelques unes des questions qui ont parcouru les échanges entre acteurs du projet AC Maghreb lors de leur rencontre en Tunisie début novembre 2017.
En perspective de la clôture de l’action AC Maghreb fin 2017, une quarantaine de paysans, techniciens et chercheurs ayant participé aux activités depuis 2014, se sont retrouvés dans le nord-ouest de la Tunisie, puis à Tunis, pour échanger sur les acquis et les suites à donner aux actions menées ensemble. Le programme des rencontres comprenait des visites de terrain, des interventions techniques, des ateliers de réflexion stratégique et enfin, une conférence-débat organisée en marge du Siamap, salon de l’agriculture de Tunis.
Plusieurs supports de diffusion ont été finalisés pour l’occasion :
- Deux dépliants techniques ont été édités en arabe et en français ; l’un sur l’approche innovante des couverts végétaux permanents (luzerne) et l’autre sur l’intérêt des méteils (mélanges fourragers) dans les rotations en agriculture de conservation.
- Trois courtes vidéos ont également été réalisées; deux sur ces mêmes thèmes et une autre plus globalement sur les bénéfices pour les paysans de sols vivants.
À l’issue du projet, ce sont 14 OP locales ou nationales (soit 1350 membres) et 13 institutions partenaires qui constituent désormais le « réseau maghrébin de l’AC » ; ces organisations font partie également du Réseau Innovations AgroSystèmes Méditerranéens (RCM) au niveau régional méditerranéen. Ils se sont engagés à poursuivre les actions de terrain et à renforcer le plaidoyer en faveur de l’AC auprès des décideurs. En effet, compte tenu des problématiques liées à l’érosion et à la perte de fertilité des sols, en lien avec les impacts du changement climatique, le développement de systèmes de production innovants, tels que l’agriculture de conservation, ne pourra que prendre de l’ampleur dans les années à venir.