Les producteurs de niébé des trois Unions de groupements accompagnées par Fert et Accir dans le Sanmatenga ont constaté un appauvrissement progressif des terres et une remise en question de la durabilité de leurs systèmes de production. A leur demande, des actions visant l’amélioration de la fertilité des sols ont été mises en œuvre.
Une étude, menée courant 2012 sur les méthodes de gestion de la fertilité des sols, a permis d’identifier et de décrire les différentes techniques de conservation des eaux et des sols (CES) pratiquées par les producteurs de niébé des unions.
Les enquêtes de terrain ont permis de recenser au total 10 pratiques :
- le zaï (forme particulière de culture en poquet permettant de concentrer l’eau et la fumure dans des microbassins creusés à la daba en quinconce où les graines seront semées),
- la production de fumure organique,
- les cordons pierreux,
- les demi-lunes,
- le repiquage d’andropogon (plante herbacée qui peut atteindre une hauteur de 1,50 m),
- l’épandage de feuilles d’arbres,
- le paillage,
- les diguettes en terre,
- le piquetage en bois,
- les plantations d’arbres.
Au travers du réseau d’animateurs en place, des formations et de l’accompagnement de proximité, ont permis de diffuser les techniques de restauration des sols au niveau de 80 producteurs pilotes.
Il s’agit principalement des techniques de zaï et demi-lune qui impliquent l’utilisation de fumure organique et la mise en place d’un cordon pierreux en amont de la parcelle. Rappelons que ces techniques contribuent à restaurer les sols dégradés, limitent l’érosion causée par le vent et la pluie, favorisent le captage des eaux pluviales et enfin permettent aux producteurs de mieux tirer profit de la matière organique dont ils disposent (matière organique issue de l’élevage de ruminants de l’exploitation et des résidus de récolte).