L’Association Nationale des Apiculteurs Professionnels (Anap) a été créée en 2016 dans un objectif de professionnalisation d’une filière en forte croissance, mais qui a besoin aujourd’hui de se structurer autour de cadres de référence techniques, réglementaires et commerciaux.
Produits et ruches de la coopérative apicole de CASSA (Wilaya de Blida) partenaire de l’ANAP dans le cadre du programme PAOPA
L’apiculture en Algérie est très ancienne, mais sa pratique s’est élargie très rapidement à partir des années 70. L’attrait que représentait cette source de revenu complémentaire et une politique incitative de l’Etat algérien (plus de 70 000 ruches pleines subventionnées depuis 1970), ont contribué à multiplier le nombre d’apiculteurs, sans nécessairement assurer un accompagnement technique suffisant.
Aujourd’hui, les apiculteurs sont d’horizons très variés, rarement du terreau agricole traditionnel, et sont fortement marqués par un esprit entrepreneurial. Le faible encadrement étatique, combiné à cet état d’esprit a amené de très nombreuses formes d’organisation spontanée, notamment sous forme d’associations ou de Groupements d’Intérêt Économique, qui fait exception dans les filières agricoles algériennes. Cette nouvelle dynamique et le niveau technique élevé d’une frange d’apiculteurs professionnels, n’empêche pas l’émergence d’un certain nombre de problèmes : qualité très hétérogène des miels algériens, large diffusion de la maladie du varroa, dégradation de la qualité génétique des abeilles par l’importation non contrôlée d’abeilles, concurrences sur le marché conventionnel avec des miels importés et l’absence de cadre juridique reconnaissant la qualité, pour ne citer que certains problèmes.
< Mohamed Hamzaoui, président de l'association des apiculteurs de la Wilaya de Blida et président de l'association professionnelle Anap
Ateliers d’identification des besoins en services des apiculteurs de la région de l’Ouest algérien >